Père céleste, en la personne du bienheureux Charles, empereur D’Autriche, Vous avez donné à votre Église et au peuple de Dieu l’exemple d’une vie de discernement et de spiritualité sur un chemin de courage convaincant. Ses actions publiques comme empereur et roi, ses actions personnelles comme chef de famille, étaient fermement assises sur les enseignements de la foi catholique. Son amour pour l’Eucharistie crût dans le temps des épreuves et l’aida à s’unir au sacrifice du Christ dans le sacrifice de sa propre vie pour ses peuples. L’empereur honora la Mère de Dieu et aima prier le Rosaire tout au long de sa vie. Qu’il nous fortifie par son intercession quand le découragement, la pusillanimité, la solitude, l’amertume et la dépression nous troublent. Permettez-nous de suivre l’exemple de votre fidèle serviteur et servir sans égoïsme nos frères et nos sœurs suivant votre volonté. Entendez et accédez à ma demande (formulez ici votre intention). Accordez au bienheureux Charles d’Autriche l’honneur de la canonisation, pour la gloire de votre Nom, celle de la bienheureuse Vierge Marie et que soit bénie votre Église. Amen
Le Bienheureux Charles d’ Autriche, l’Empereur de la paix.
Charles d’Autriche ne fut favorisé d’aucune révélation et n’est pas très connu , en octobre 2004 ,Saint Jean Paul II l’a béatifié.
Né le 17 août 1887 en Basse Autriche Charles de Habsbourg montra très jeune un caractère bienveillant, sensible, un cœur franc comme l’or et une piété profonde. Il suffisait de le regarder à l’église pour apprendre de lui l’attitude de la prière dira un témoin. Le 21 octobre 1911 Charles épousa Zita de Bourbon-Parme. Quelques mois avant le mariage, la princesse était reçue en audience chez le pape Saint Pie X qui lui dit : «Vous allez épouser l’héritier du trône d’Autriche .» Très surprise, elle objecta que l’héritier du trône d’Autriche n’était pas son fiancé Charles mais l’archiduc François Ferdinand. Mais le pape poursuivit : « Je m’en réjouis infiniment car une grande bénédiction tombera sur son pays grâce à lui. Il sera la récompense de l’Autriche et de ses peuples pour sa fidélité .» Le 28 juin 1914, l’attentat de Sarajevo allait déclencher la première guerre mondiale.
On vit alors Charles présent sur tous les fronts pour réconforter, consoler, et même soigner. Il descendait dans les tranchées et parlait avec tous. Tous les jours, Charles égrenait son chapelet et allait à la messe.
Le 21 novembre l’Empereur François Joseph mourut après un règne de soixante-huit ans. Charles âgé de 29 ans lui succéda pour presque deux ans.
Couronné à Budapest le 30 décembre 1916, selon le rite de l’Église, Charles se sentit responsable devant Dieu de ses peuples. Sa charge, qu’il considéra comme un service, fut écrasante pour lui mais il l’accomplit dans la foi quotidienne qui animait sa vie.
La première chose qu’entreprit Charles fut d’essayer de mettre fin à la guerre. La compassion qui envahissait son cœur l’obligeait à tout tenter pour cette cause mais, s’il en avait le désir, il n’en avait pas les moyens. L’Empereur Charles fut le seul chef d’État à proposer loyalement la paix. Charles avait placé ses projets sous la protection de la sainte Vierge. C’était en 1917.
A cette époque le pape Benoit XV faisait ajouter dans les litanies mariales » Reine de la paix, priez pour nous ».
Les tentatives de paix de Charles rencontrèrent de la part de beaucoup mépris et rebuffades. En 1918 se préparait une autre paix porteuse en elle des germes d’une autre guerre qui allait défigurer l’Europe.
Exilé en 1919, l’Empereur écrivit au pape Benoit XV qui lui répondit de trouver dans la foi et l’abandon à Dieu la force de consentir au sacrifice.
Après deux tentatives de reconquête du trône, Charles fut exilé avec les siens dans l’ile de Madère, sans aucune ressource, Charles ne se plaignit jamais et pardonna à ses ennemis. Ayant contracté une pneumonie, il agonisa et mourut comme un saint le samedi Saint 1922 en faisant un acte d’abandon au Sacré Cœur, en regardant le Saint Sacrement et en offrant sa vie pour l’unité de ses peuples. Il avait 34 ans. Afin de le revêtir pour ses funérailles, il fallut récupérer son manteau qu’il avait donné à un domestique. « Nous traversons maintenant la souffrance mais après viendra la résurrection » murmura à son chevet l’impératrice Zita.
Quand Jean Paul II a béatifié l’Empereur Charles, une grande bénédiction est descendue sur ceux qui l’invoquent.
Il y a un lien étroit entre Saint Jean Paul II qui a porté le prénom de Charles, prénom reçu de son père qui avait servi dans les armées autrichiennes à l’époque et avait été touché par la bonté de l’Empereur.
La fête liturgique de Charles d’Autriche, mort un premier avril est fixée au 21 octobre.
La fête liturgique de Jean Paul II mort un deux avril est fixée le 22 octobre.
L’Empereur Charles est un beau témoin de la foi, il l’a vécue dans son couple et dans son cœur en vérité.
Nous pouvons le prier pour l’Europe, pour ceux qui ont une responsabilité dans l’Église ou la société, nous pouvons aussi le prier pour l’apaisement des conflits.
Abbé Marc Lamotte